Après qu'on l'eu forcé à se déshabiller et qu'il fût examiné, Damien sortit de la pièce et laissa sa place à son ami. Celui-ci fût occulté de la même façon mais ne subit pas le même sort... En effet celui-ci présentait des signes de contamination et le médecin donna l'ordre au garde qui se trouvait sur le côté de tirer sans aucun scrupule. Puis le corps gisait là, sur le sol. Et peu leur importait de savoir qui il était. A leurs yeux il n'était qu'un futur mort-vivant à tuer parmi tant d'autres. Pour lui, c'était un bon client, un fidèle ami. Mais il ne pouvait plus rien pour lui. Il avait été contaminé, puis abattu. Damien se demanda alors ce qu'ils allaient en faire. Il se dit d'abord qu'il servirait de repas aux autres zombies, mais en réfléchissant il se dit qu'il leur serait plus ingénieux de le brûler pour éviter une autre âme errante parmi ces abominations. Et c'est ce qu'ils firent. Le corps mou et maintenant pâle avait été traîné à l'extérieur, ou un peu d’essence suffit à carboniser le défunt. "On dirai qu'ils ont fait ça toute leur vie", pensa le jeune homme. "on dirait même que le fait que ce soit un homme, ou du-moins, que s'en était, ne changeait rien à leur routine." Damien n'a désormais plus personne sur qui compter. Il était dorénavant seul, avec d’autres rescapés inconnus qui étaient allongés de part et d'autre dans une sorte de dortoir improvisé. Tout paraissait lugubre dans cette salle. Malgré les efforts de certains pour garder cet endroit potable, on sentait que la mort régnait ici, que les malades et survivants ici présents avaient tous subit le même traumatisme que lui. Un des murs était couvert de graffitis, sûrement produits par des enfants. Il y en avait par ailleurs pas tellement dans cet endroit. On voyait quelques personnes pleurant dans leur coin, désespérés. Damien revins en arrière afin de voir à quoi pouvait bien donc ressembler le reste de cet ancien musée réputé. En regagnant le couloir il aperçu un nouveau patient qui venait justement d'un pas hésitant et effrayé. L'adulte le fixa jusqu'à son arrivée dans le coin réservé à la quarantaine, puis réorienta son regard sur le corridor."Ce couloir-ci par contre est en bon état", se dit-il. Des lumières à faible lueur brillait ça et là, de façon à ce qu'on voit un minimum. Damien pénétra dans la salle d'en face. Celle-ci était la cuisine improvisée de l'abri. Des tables de toutes les formes étaient placées de part et d'autres de la pièce, et les vivres donnés aux "clients" étaient maigres. En passant la salle un vieil homme l'interpella: "Je vous en supplie, trouvez ma fille ! Ma petite-fille, elle à six ans, et elle s'est fait dévorée..." Le pauvre vieillard lui lâcha le bras et se mît à pleurer. Ne se doutant pas qu'en ces durs moments certains perdaient la raison, Damien ne resta pas plus longtemps près de lui, et se dirigea vers une autre salle à sa droite. Cependant, un garde lui en interdit le passage en lui expliquant qu'il n'était pas autoriser à y entrer, et que seul deux personnes pouvaient accéder à ce lieu.
"- Et qu'est-ce qu'il y a de si précieux dans cette pièce pour que seulement deux personnes puissent y aller ? Lança t-il d'un air curieux.
- Les vivres, tous les vivres, ainsi que toutes les oeuvres du musée ! lui lâcha le soldat avec vélocité.
-Bien, bien, ne vous énervez pas, je m'en vais."
Ne sachant où aller, l'ex-barman sortit du musée pour prendre l'air.
Sujet: Le dernier abri... 
Lun 25 Mar - 15:31