On the road, bitches !

Kévin eut le bonheur de voir la lumière apparaître, ce qui accrut son sentiment de sécurité. Il souffla un peu et se dirigea vers la porte située sous les escaliers, espérant y trouver un placard d'entretien ou un cagibi. Le courant d'air puant qui lui chatouilla le nez ne lui laissa aucun présage. Visiblement, c'était l'accès d'une cave et malgré son QI médiocre, Kévin n'envisageait nullement de se jeter dans la gueule du loup.

- Ah, vas-y, la vieille odeur !

Les senteurs de putréfaction qui montaient le dégoûtèrent et il ferma la porte rapidement, notamment à l'aide d'un verrou qui existait peut-être. Puis le jeune homme se retourna, les mains sur les hanches. Son regard vide ne laissait aucun doute : il était complètement paumé. Il ferma les yeux en les plissant fortement et fit un effort de concentration inhabituel. Enfin, il se dirigea vers la cuisine et la fouilla de fond en comble pour y trouver de quoi l'aider pour la suite. Il récupéra le plus gros couteau qu'il pût et partit à la recherche d'une lampe de poche et éventuellement de médicaments.

Tu fermes la porte et tu pousses l'espèce de petit verrou qui sort plus à s'assurer que la porte ne se réouvre pas toute seule qu'à bloquer l'accès.
Tu rentre dans la cuisine en trombe et tu choppes un couteau de cuisine, posé en large sur le plan de travail.

Alors que tu t’apprêtes à fouiller la cuisine, tu repères un bruit derrière toi:


Ouaip, un zombie qui t'a vu entrer dans la cuisine et qui s'est dit que la cuisine était le meilleur endroit pour se faire un casse-croûte.

Le combat commence.

Si Barry était encore vivant, nul doute qu'il aurait entendu le cri de terreur poussé par Kévin. Celui-ci se déchira la gorge par la puissance de son cri. C'était même un peu la honte, car il avait hurlé comme une fille, dans une tonalité suraiguë. Bref, il avait eu très peur.

Instinctivement, sa réaction fut de fracasser le crâne du zombie avec sa barre de fer. Il tint la barre avec ses deux mains, le manche du couteau plaqué dans la paume de sa main droite et visa de toutes ses forces (théoriquement) entre la tempe et le menton du mort-vivant. Se souvenant de la dernière fois où il avait tenté une telle action, Kévin préférera fuir vers les escaliers si les mains du zombie venait à s'intercaler dans la trajectoire de la barre de fer.

Oh god.

Homerun, bitch !
La barre de fer bien droite vient éclater le crâne du zombie violemment et éparpiller son cerveau.
Hélas, le cri sur-aigu, au lieu d'alerter Barry, a bien alerter quelqu'un... d'autres zombies.

Un petit nombre, oui.

Qui aurait pu croire qu'une âme aussi innocente que le petit Kévin puisse autant se réjouir d'avoir littéralement fait exploser un crâne humain ?

- Yeah !

Mais la satisfaction du devoir accompli laissa rapidement place à l'horreur. Trois autres cadavres rappliquaient dans sa direction. Le garçon effrayait fit demi-tour et démarra à toute allure, glissant presque sur le sol de la cuisine. Une fois dans l'entrée, Kévin se retrouva nez à nez avec un nouveau mort-vivant.

- Bordel ! Y'en a partout !

Pris au dépourvu et surtout pris de panique, le jeune people jeta un œil sur la porte qui donnait sur la rue, avant de se raviser. Il opta pour les escaliers et monta les marches quatre à quatre. Le plus haut possible...

Tu tombes sur un étage pour le moment désert de monde.
Les seuls bruits que tu perçois viennent du rez-de-chaussée.

Kévin ne devait pas traîner. Dorénavant, il était repéré par des prédateurs qui n'allaient pas lâcher sa trace de sitôt. Malheureusement, et il commençait à en avoir conscience, il était pris au piège. La seule issue connue était gardée de l'intérieur et probablement encore de l'extérieur.

Le couloir où il déboucha semblait silencieux. Tout comme la cuisine auparavant... Le jeune homme commençait à apprendre la prudence. Il jeta un coup d’œil rapide en direction des marches qui montaient encore mais, à moins d'envisager une sortie par les toits, il voulait éviter de continuer à grimper. Pour le moment, il pouvait encore envisager une sortie par une fenêtre. Ainsi, il arpenta le couloir à pas de loups, sur le qui-vive. Lorsqu'il arriva au coin, il se pencha pour tenter de discerner la suite du programme. Puis, en l'absence de danger, il posa son oreille sur la porte qui se trouvait sur sa droite, un peu avant le virage. Si aucun bruit ne se faisait entendre, Kévin tentera d'ouvrir la porte, en douceur.